Rencontre avec six designers du XVIIIe arrondissement

Publié le par musa-musa

Rencontre avec six designers du XVIIIe arrondissement

Du 12 au 14 décembre 2014 se déroulait l'événement Design 18, réunissant six créateurs du XVIIIe arrondissement, qui pour l'occasion, ouvraient leurs ateliers et showrooms au plus grand nombre. Une Design box avait même été spécialement concoctée pour les visiteurs, avec six objets design emblématiques de leurs collections à l'intérieur. Voici un tour d'horizon de ces designers en pleine effervescence créative !

Le parcours de Design 18 :

Organisé du 12 au 14 décembre 2014, Design 18, c'était tout d'abord un parcours en quatre étapes réunissant six designers du XVIIIe arrondissement de Paris. La démarche se révélait d'autant plus intéressante, que l'on pouvait directement échanger avec les créateurs, qui accueillaient les visiteurs directement dans leurs boutiques et studios. C'est toujours très enrichissant d'écouter des personnes passionnées, évoquer la démarche créative se cachant derrière leurs produits. Cette déambulation d'un lieu à l'autre était également l'occasion de découvrir Barbès et la Goutte d'Or sous un jour nouveau et positif, loin des clichés sur ce quartier populaire de la capitalePetites attentions supplémentaires : les articles étaient vendus à des prix ateliers durant ces trois jours, tandis qu'une Design box était éditée en série limitée pour seulement 24 euros, avec six objets variés et originaux de chacun des créateurs à l'intérieur : un vide-poche en carton, un adhésif décoratif, une applique pour oeilleton, une trousse en tissu, une paire de collants illustrés et un coquetier en forme de dé. Au final, Design 18 est une initiative que j'ai beaucoup appréciée, un moment de découverte dans une atmosphère détendue et conviviale, qui mérite d'être réédité à l'avenir !

Le XVIIIe arrondissement, côté création et design

Tour d'horizon des différents designers :

​Le début du parcours se situait au 8 ter rue Affre. Il s'agit d'une boutique-atelier dédiée au design contemporain. Tenue par un Français et un Nicaraguayen, ¿Adónde? signifie "où ça ?" en espagnol, pour insister sur la connaissance du produit, savoir d'où il vient et comment il est fabriqué. Ici la réponse est claire : tout est fait en France, de manière la plus écologique possible, en privilégiant la simplicité de l'objet et l'usage d'un matériau unique, ce qui permet paradoxalement une multitude d'utilisations selon la fantaisie de l'acheteur, qui se retrouve associé au processus créatif dont il est l'ultime maillon. En effet, l'approche se veut low-tech, modulaire et ludique, comme la vaisselle en céramique "Cylindre", dont toutes les pièces peuvent s'utiliser de différentes manières, sans usage prédéfini. De même, le luminaire "Sans titre" en grès peut aussi bien être utilisé en suspension, sur un piètement en métal ou en patère. J'aime beaucoup l'effet rendu par la "Boîte à lumière" tout en carton, proposée à 38 euros et visible sur le mur du fond de la 1ère photo.

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La 2e halte se faisait chez Cocobohème au 22 rue de Jessaint, dont j'ai déjà parlé sur ce blog. Celle-ci se démarque par l'originalité de ses objets de décoration aux motifs animaliers et par sa démarche éco-responsable au service du développement du quartier. La boutique sert aussi de lieu de prototypage, car pour fabriquer localement, il est nécessaire de limiter au maximum les étapes de fabrication, d'où un travail minutieux de conception en amont. La marque a déjà ses classiques, comme les stickers ardoises (15 €), les décors pour oeilleton (10 €) ou les cintres en carton "Animal Compagny" (10 à 12 €) existant en version chien, chat et souris. Elle continue à innover avec des coussins en feutre gravés au laser (45 €), des horloges en papier coucou  (29,50 €) ou encore une ligne d'accessoires en synderme, un mélange de chutes de cuir et de latex à la fois lavable et imperméable. Bon à savoir : le magasin propose aussi de petites séries de bijoux. 

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Après quelques minutes de marche, on arrivait dans le studio de création de DEUZ et Mirey, habituellement fermé au public. Ces deux marques proposent des choses radicalement différentes.

DEUZ est spécialisé dans les jeux et la décoration pour enfants. Le nom venant des manières de compter enfantines (prem's, deuz...), car c'est une entreprise fondée par deux soeurs, qui mettent d'accent sur l'importance du binôme pour jouer. Elles proposent des produits éco-friendly (textiles bio, bois du Jura) très graphiques et extrêmement bien pensés, qui permettent à la fois de développer l'imaginaire et l'apprentissage à travers le jeu. Mes coups de coeurs vont aux mini-tentes et tentes en tissu pour ranger les jouets ou s'inventer des histoires (56 et 130 €), aux tapis de jeux "Tapikid"déclinés en quatre thèmes : animaux, circuit, ville et nature (50 €) et à l'ABCdaire illustré bilingue français-anglais (19,90 €). Ces articles sont disponibles sur l'e-shop de DEUZ et dans de nombreuses boutiques.

Changement d'univers avec Mirey, qui nous fait rentrer dans un monde à la fois burlesque et fantaisiste. En effet, Mireille, la créatrice de cette marque éponyme, propose de surprenants collants en trompe l'oeil, qui donnent l'illusion d'un tatouage sur la jambe. Fabriqués en Italie, ils coûtent 25 € et s'inspirent des costumes de cirque du début du siècle et des tatouages de marins. Si la première collection décline le thème de la pin-up, d'autres modèles sont en préparation. C'est un cadeau idéal pour une adolescente ou pour une copine adepte de l'originalité. Pour trouver les articles de Mirey, cliquez ici !

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L'ultime étape du parcours était chez ATYPYK au 17 rue Lambert. Y étaient également exposées les objets imaginés par Pied de Poule.

L'ambition de Pied de Poule est de revisiter les arts de la table à la Française, en leur insufflant un vent de modernité, par le biais notamment de touches de fluo. En effet, c'est par la customisation de vaisselle ancienne qu'a démarré cette marque imaginée par deux cousines, qui joue à fond la carte du made in France. Ainsi, le dépareillé et le détournement des grands classiques sont rois, comme en témoignent les bols bretons qui ne sont plus affublés de prénoms, mais d'inscriptions rigolotes (Père indigne, Divin enfant, Tanguy) pour se moquer gentiment et/ou faire passer un message. De même, les torchons font des calembours, tandis que le verre mesureur sert à concocter de la potion magique ! Les produits plein de pep's de Pied de Poule se trouvent dans de nombreux magasins et concept stores.

Quant à ATYPYK, c'est l'endroit idéal pour trouver un cadeau décalé, à l'humour grinçant ou un peu potache, que le duo tenant la boutique ne se contente pas seulement de vendre, mais aussi de créer. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les articles proposés sont foisonnants et qu'il y en a pour tous les goûts (du bon comme du mauvais). J'ai bien aimé les création les plus sages, comme la gomme "Errare humanum est" pour effacer ses erreurs (5€), l'éponge en forme de micro pour faire ses vocalises sous la douche le matin (10 €) ou encore le marque page baleine pour une touche de poésie (6 €). Pour vous faire votre propre idée, rendez-vous sur l'e-shop d'ATYPYK, qui porte vraiment bien son nom !

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Photos : Les photos de la Design box et le plan viennent du site de Design 18.  Les autres photos sont personnelles et ont été prises avec l'autorisation des magasins visités. Comme d'habitude, les prix ne sont donnés qu'à titre indicatif. 

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